Jean Genet citations célèbres

dernière mise à jour : 5 septembre 2024

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Jean Genet
  • Pire que de ne pas réaliser les rêves de votre jeunesse, ce serait d'avoir été jeune et de n'avoir jamais rêvé du tout.

  • Un homme doit rêver longtemps pour agir avec grandeur, et rêver est nourri dans les ténèbres.

  • Quiconque n'a pas connu l'extase de la trahison ne sait rien du tout de l'extase.

  • Mon cœur est dans ma main, et ma main est percée, et ma main est dans le sac, et le sac est fermé, et mon cœur est pris.

  • C'est l'heure où la nuit s'éloigne du jour, ma colombe, laisse-moi partir.

  • Je suis homosexuel. Comment et pourquoi sont des questions oiseuses. C'est un peu comme vouloir savoir pourquoi mes yeux sont verts.

  • Je ne pouvais pas prendre à la légère l'idée que les gens faisaient l'amour sans moi.

  • Je donne le nom de violence à une audace oisive et amoureuse du danger.

  • Je voulais m'avaler en ouvrant très grand la bouche et en la tournant au-dessus de ma tête pour qu'elle prenne tout mon corps, puis l'Univers, jusqu'à ce qu'il ne reste de moi qu'une boule de chose mangée qui peu à peu serait anéantie: c'est ainsi que je vois la fin du monde.

  • Peut-être que toute musique, même la plus récente, n'est pas tant quelque chose de découvert que quelque chose qui ressurgit d'où elle était enfouie dans la mémoire, inaudible comme une mélodie découpée dans un disque de chair. Un compositeur me fait entendre une chanson qui a toujours été silencieuse en moi.

  • Ils passaient leur temps à ne rien faire... ils laissent l'intimité les fusionner.

  • Ce dont nous avons besoin, c'est de haine. De là naissent nos idées.

  • Le jeu érotique dévoile un monde sans nom qui est révélé par le langage nocturne des amoureux. Un tel langage n'est pas écrit. Il est chuchoté à l'oreille la nuit d'une voix rauque. À l'aube, il est oublié.

  • La beauté n'a d'autre origine que la blessure singulière, différente dans chaque cas, cachée ou visible, que chaque homme porte en lui, qu'il préserve, et dans laquelle il se retire lorsqu'il quitterait le monde pour une solitude temporaire mais authentique

  • L'objet principal d'une révolution est la libération de l'homme... pas l'interprétation et l'application d'une idéologie transcendantale.

  • En étirant le langage, nous le déformerons suffisamment pour nous y envelopper et nous cacher.

  • La poésie est la rupture (ou plutôt la rencontre au point de rupture) entre le visible et l'invisible.

  • Ah ces fluides corporels assommants: sang, sperme, larmes!

  • Je vous laisse libre d'imaginer le dialogue qui vous plaira. Choisissez ce qui peut vous charmer. Faites en sorte, si vous le souhaitez, qu'ils entendent la voix du sang, ou qu'ils tombent amoureux au premier regard... Concevez les improbabilités les plus folles. Faites en sorte que les profondeurs de leurs êtres soient ravies de s'accoster en argot. Emmêlez-les soudainement dans une étreinte rapide ou un baiser fraternel. Fais ce que tu veux.

  • Quand je t'ai vu, tout à coup - pendant peut - être une seconde-j'ai eu la force de rejeter tout ce qui n'était pas toi et de rire de l'illusion. Mais mes épaules sont très fragiles. J'étais incapable de supporter le poids de la condamnation du monde. Et j'ai commencé à te détester quand tout en toi aurait allumé mon amour et quand l'amour aurait rendu le mépris des hommes insupportable, et leur mépris aurait rendu mon amour insupportable. Le fait est que je te déteste.

  • Limité par le monde auquel je m'oppose, déchiqueté par lui, je serai d'autant plus beau et étincelant que les angles qui m'enroulent et me façonnent sont plus aigus et les déchiquetages plus cruels.

  • Il existe une relation étroite entre les fleurs et les condamnés.

  • L'homme le plus raisonnable parvient toujours, lorsqu'il appuie sur la gâchette, à devenir un justicier.

  • La violence est un calme qui vous dérange.

  • Quand nous voyons la vie, nous l'appelons belle. Quand nous voyons la mort, nous l'appelons laide. Mais il est encore plus beau de se voir vivre à grande vitesse, jusqu'au moment de la mort.

  • Je ne veux pas disparaître.

  • Pour pleurer, j'étais descendu au royaume des morts eux-mêmes, dans leurs chambres secrètes, conduit par les mains invisibles mais douces des oiseaux dans les escaliers qui se repliaient à nouveau au fur et à mesure que j'avançais. J'ai étalé mon chagrin dans les champs amicaux de la mort, loin des hommes: en moi-même.

  • Ce que je ne savais pas encore si intensément, c'était la haine de l'Américain blanc pour le noir, une haine si profonde que je me demande si chaque homme blanc de ce pays, lorsqu'il plante un arbre, ne voit pas des Nègres suspendus à ses branches.

  • Prison, cachots, lieux bénis où le mal est impossible car ils sont le carrefour de tous les maux du monde. On ne peut pas commettre le mal en enfer.

  • Exclue par ma naissance et mes goûts de l'ordre social, je n'avais pas conscience de sa diversité. Rien au monde n'était sans importance: les étoiles sur la manche d'un général, les cotations boursières, la récolte des olives, le style de la magistrature, la bourse du blé, les parterres de fleurs. Rien. Cet ordre, craintif et redouté, dont les détails étaient tous liés, avait un sens: mon exil.

  • En revoyant ma vie, en retraçant son cours, je remplis ma cellule du plaisir d'être ce que faute d'une bagatelle j'ai échoué à être, en recapturant, pour m'y jeter comme dans des fosses sombres, ces moments où je me suis égaré à travers les compartiments piégés d'un ciel souterrain

  • La cocaïne vaporisée desserre les contours de leur vie et met leur corps à la dérive, et ils sont donc intouchables.

  • Le temps du raisonnement est révolu; il est maintenant temps de s'enflammer et de se battre comme un fou.

  • Les hommes doués d'une imagination débordante devraient avoir, en outre, la grande faculté poétique de nier notre univers et ses valeurs pour pouvoir agir sur lui avec une souveraine aisance.

  • Chaque meurtre prémédité est toujours régi par un cérémonial préparatoire et est toujours suivi d'un cérémonial propitiatoire. Le sens des deux échappe à l'esprit des meurtriers.

  • L'amour se sert des pires pièges. Le moins noble. Le plus rare. Il exploite la coïncidence.

  • La solitude, telle que je la comprends, ne signifie pas un état malheureux, mais plutôt une royauté secrète, une incommunicabilité profonde et une connaissance plus ou moins obscure d'une singularité invulnérable.

  • Il y a des matins où tous les hommes éprouvent de la fatigue une bouffée de tendresse qui les rend excités.

  • Si nous nous comportons comme ceux de l'autre côté, alors nous sommes de l'autre côté. Au lieu de changer le monde, tout ce que nous obtiendrons sera le reflet de celui que nous voulons détruire.

  • sur lui, sous lui, la bouche pressée contre la sienne, il lui chantait des chansons grossières qui se déplaçaient à travers son corps.

  • Lentement mais hargneusement, je veux la dépouiller de tout bonheur comme pour en faire une sainte.

  • La force de ce qu'on appelait la rhétorique de la panthère ou le marchandage de mots ne résidait pas dans un discours élégant mais dans la force de l'affirmation (ou du déni), dans la colère du ton et du timbre. Lorsque la colère a conduit à l'action, il n'y avait ni turgescence ni surestimation. Quiconque a été témoin de querelles politiques entre Blancs devra admettre que les Blancs ne sont pas surchargés d'imagination poétique.

  • Quiconque connaît un fait étrange partage sa singularité.

  • À la solitude morale du meurtrier s'ajoute la solitude de l'artiste, qui ne peut reconnaître d'autorité que celle d'un autre artiste.

  • Je reconnais dans les voleurs, les traîtres et les meurtriers, dans les impitoyables et les rusés, une beauté profonde - une beauté engloutie.

  • La renommée des héros doit peu à l'étendue de leurs conquêtes et tout au succès des hommages qui leur sont rendus.

  • ...la beauté est la projection de la laideur et en développant certaines monstruosités on obtient les ornements les plus purs.

  • Tout d'abord, ne mélangez pas vos épingles à cheveux avec les miennes! Toi .... Oh! D'accord, mélange ta boue avec la mienne. Mélange-le! Mélangez vos chiffons avec mes lambeaux! Mélangez le tout. ...

  • ...les personnages de mes livres se ressemblent tous. Ils vivent, avec des variations mineures, les mêmes moments, les mêmes périls, et quand j'en parle, ma langue, qui s'en inspire, répète les mêmes poèmes sur le même ton.

  • Elle était heureuse, et parfaitement en ligne avec la tradition de ces femmes qu'elles appelaient "ruinées", "déchues", irréfléchies, * * * * * en chaleur, poupées ravies, salopes douces, princesses instantanées, numéros chauds, grandes couches, morceaux succulents, les chouchous de tout le monde . . .