Antonin Artaud citations célèbres

dernière mise à jour : 5 septembre 2024

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Antonin Artaud
  • Personne n'a jamais écrit, peint, sculpté, modelé, construit ou inventé, sauf littéralement pour sortir de l'enfer.

  • Il y a des âmes incurables et perdues pour le reste de la société. Privez-les d'un moyen de folie, ils en inventeront dix mille autres. Ils créeront des méthodes plus subtiles, plus sauvages, des méthodes absolument DÉSESPÉRÉES. La nature elle-même est fondamentalement antisociale, ce n'est que par une usurpation des pouvoirs que le corps organisé de la société s'oppose à l'inclination naturelle de l'humanité.

  • Si je me suicide, ce ne sera pas pour me détruire mais pour me remettre ensemble.

  • L'acteur est un athlète du cœur.

  • Je préfère les gens qui mangent de la terre nue le délire dont ils sont nés.

  • Je ne peux concevoir aucune œuvre d'art comme ayant une existence séparée de la vie elle-même

  • J'ai besoin d'anges. Assez d'enfer m'a avalé pendant trop d'années. Mais comprenez enfin ceci I j'ai déjà brûlé cent mille vies humaines, par la force de ma douleur.

  • Il y a dans chaque fou un génie incompris dont l'idée, brillant dans sa tête, effrayait les gens, et pour qui le délire était la seule solution à l'étranglement que la vie lui avait préparé.

  • Je m'abandonne à la fièvre des rêves, à la recherche de nouvelles lois.

  • Tant que nous n'avons réussi à éliminer aucune des causes du désespoir humain, nous n'avons pas le droit d'essayer d'éliminer les moyens par lesquels l'homme essaie de se purifier du désespoir.

  • Mais comment faire comprendre à un scientifique qu'il y a quelque chose d'immuablement dérangé dans le calcul différentiel, la théorie quantique, ou les épreuves obscènes et si bêtement liturgiques de la précession des équinoxes.

  • Il n'y a rien de tel qu'un asile d'aliénés pour incuber doucement la mort.

  • La tragédie sur scène ne me suffit plus, je l'introduirai dans ma propre vie.

  • Le Théâtre de la cruauté a été créé afin de redonner au théâtre une conception passionnée et convulsive de la vie, et c'est dans ce sens de rigueur violente et de condensation extrême des éléments scéniques que la cruauté sur laquelle il repose doit être comprise. Cette cruauté, qui sera sanglante si nécessaire mais pas systématiquement, peut ainsi être identifiée à une sorte de pureté morale sévère qui n'a pas peur de payer à la vie le prix qu'elle doit payer.

  • Et qu'est-ce qu'un fou authentique? C'est un homme qui a préféré devenir fou, au sens socialement accepté du terme, plutôt que de renoncer à une certaine idée supérieure de l'honneur humain. Ainsi la société a étranglé dans ses asiles tous ceux dont elle voulait se débarrasser ou se protéger, parce qu'ils refusaient de devenir ses complices de certaines grandes méchancetés. Car un fou est aussi un homme que la société n'a pas voulu entendre et qu'elle a voulu empêcher d'énoncer certaines vérités intolérables.

  • La poésie écrite vaut la peine d'être lue une fois, puis doit être détruite. Que les poètes morts laissent la place à d'autres. Ensuite, nous pourrions même en venir à voir que c'est notre vénération pour ce qui a déjà été créé, aussi beau et valable soit-il, qui nous pétrifie.

  • Le théâtre, qui n'est rien, mais utilise tout - gestes, sons, mots, cris, lumière, obscurité - se redécouvre précisément au point où l'esprit a besoin d'un langage pour exprimer ses manifestations. Percer le langage pour toucher la vie, c'est créer ou recréer le théâtre.

  • La poésie est une force dissociante et anarchique qui, par analogie, associations et imagerie, prospère sur la destruction des relations connues.

  • Je voudrais écrire un Livre qui rendrait les hommes fous, qui serait comme une porte ouverte les menant là où ils n'auraient jamais consenti à aller, bref, une porte qui s'ouvre sur la réalité.

  • Ne vous fatiguez pas plus que nécessaire, même au prix de fonder une culture sur la fatigue de vos os.

  • Si notre vie manque d'une magie constante, c'est parce que nous choisissons d'observer nos actes et de nous perdre dans la considération de leur forme et de leur signification imaginées, au lieu d'être poussés par leur force.

  • Nous avons le droit de mentir, mais pas sur le fond du problème.

  • J'appelle les acteurs à brûler sur les bûchers, à rire des flammes.

  • Quittez les cavernes de l'être. Viens. L'esprit respire en dehors de l'esprit. Le moment est venu d'abandonner vos logements. Abandonnez-vous à la Pensée Universelle. Le Merveilleux est à la racine de l'esprit.

  • Car les perdus sont perdus par nature, toutes vos idées de régénération morale ne feront aucune différence, il y a un DÉTERMINISME INNÉ, il y a une incurabilité indéniable dans le suicide, le crime, l'idiotie, la folie, il y a un cocu invincible chez l'homme, il y a une faiblesse congénitale du caractère, une castration de l'esprit.

  • Nous devons croire en un sens de la vie renouvelé par le théâtre, un sens de la vie dans lequel l'homme se rend courageusement maître de ce qui n'existe pas encore et le fait naître. Et tout ce qui n'est pas né peut encore prendre vie si nous ne nous contentons pas de rester de simples organismes enregistreurs.

  • Ceux qui vivent, vivent des morts.

  • La vie consiste à brûler des questions.

  • J'ajoute une autre langue à la langue parlée, et j'essaie de redonner à la langue de la parole son ancienne magie, son pouvoir envoûtant essentiel, car ses mystérieuses possibilités ont été oubliées.

  • La vérité de la vie réside dans l'impulsivité de la matière. L'esprit de l'homme a été empoisonné par des concepts. Ne lui demandez pas d'être content, demandez - lui seulement d'être calme, de croire qu'il a trouvé sa place. Mais seul le fou est vraiment calme.

  • Je suis stigmatisé par une mort vivante dans laquelle la vraie mort ne me fait pas peur.

  • La poésie écrite vaut la peine d'être lue une fois, puis doit être détruite. Que les poètes morts laissent la place à d'autres.

  • Il est presque impossible d'être médecin et honnête homme, mais il est obscénément impossible d'être psychiatre sans porter en même temps l'empreinte de la folie la plus incontestable: celle de ne pouvoir résister à ce vieux réflexe atavique de la masse de l'humanité, qui fait de tout homme de science absorbé par cette masse une sorte d'ennemi naturel et inné de tout génie.

  • L'idée d'un art détaché, de la poésie comme un charme qui n'existe que pour distraire nos loisirs, est une idée décadente et un symptôme indubitable de notre pouvoir de castrer.

  • Nous devons laver la littérature de nous-mêmes. Nous voulons être des hommes avant tout, être humains.

  • [définit un fou comme] un homme qui a préféré devenir fou, au sens socialement accepté du terme, plutôt que de renoncer à une certaine idée supérieure de l'honneur humain.

  • Sans sarcasme, je sombre dans le chaos.

  • Tous les écrits sont des ordures. Les gens qui sortent de nulle part pour essayer de mettre en mots une partie de ce qui se passe dans leur esprit sont des porcs.

  • Et la guerre, c'est merveilleux, n'est-ce pas? Car c'est la guerre, n'est-ce pas, à laquelle les Américains se sont préparés et se préparent de cette façon pas à pas. Afin de défendre cette fabrication insensée de toute concurrence qui ne pouvait manquer de surgir de toutes parts.

  • Je détruis parce que pour moi tout ce qui procède de la raison n'est pas digne de confiance. Je ne crois qu'à l'évidence de ce qui remue ma moelle, non à l'évidence de ce qui s'adresse à ma raison. J'ai trouvé des niveaux dans le domaine du nerf. Je me sens maintenant capable d'évaluer les preuves. Il y a pour moi une évidence dans le domaine de la chair pure qui n'a rien à voir avec l'évidence de la raison. L'éternel conflit entre la raison et le cœur se décide dans ma chair même, mais dans ma chair irriguée par les nerfs...

  • Ainsi la société a étranglé dans ses asiles tous ceux dont elle voulait se débarrasser ou dont elle voulait se protéger, parce qu'ils refusaient de devenir ses complices dans certaines grandes méchancetés.

  • Dans notre état actuel de dégénérescence, c'est à travers la peau qu'il faut faire rentrer la métaphysique dans nos esprits.

  • ... pas une fois de plus/Je ne me retrouverai avec des êtres/qui ont avalé le rail de la vie / / Et un jour je me suis retrouvé avec des êtres/qui ont avalé le clou de la vie/- dès que j'ai perdu ma maman matricielle,/ / et l'être tordu sous lui, / et Dieu m'a renvoyé vers elle/( l'enculé)...

  • Théâtre de la cruauté signifie un théâtre difficile et cruel pour moi tout d'abord. Et, au niveau de la performance, ce n'est pas la cruauté que nous pouvons exercer les uns sur les autres en piratant les corps les uns des autres, en découpant nos anatomies personnelles, ou, comme les empereurs assyriens, en envoyant des colis d'oreilles humaines, de nez ou de narines soigneusement détachées par la poste, mais la cruauté beaucoup plus terrible et nécessaire que les choses peuvent exercer contre nous. Nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre a été créé pour nous apprendre cela avant tout.

  • J'ai moi-même passé neuf ans dans un asile d'aliénés et je n'ai jamais eu l'obsession du suicide, mais je sais que chaque conversation avec un psychiatre, tous les matins au moment de sa visite, me donnait envie de me pendre, réalisant que je ne serais pas capable de lui trancher la gorge.

  • Je suis moi-même un abîme absolu.

  • Par suicide j'introduis mon dessein dans la nature, je donnerai pour la première fois aux choses la forme de ma volonté ... maintenant, je choisis la direction de ma pensée et la direction de mes facultés, de mes tendances, de ma réalité.

  • Ce n'est pas l'opium qui me fait travailler mais son absence, et pour que je ressente son absence il doit de temps en temps être présent.

  • Si je me suicide, ce ne sera pas pour me détruire, mais pour me remettre ensemble. Le suicide ne sera pour moi qu'un moyen de me reconquérir violemment, d'envahir brutalement mon être, d'anticiper les approches imprévisibles de Dieu. Par suicide, je réintroduis mon dessein dans la nature, je donnerai pour la première fois aux choses la forme de ma volonté.

  • La cruauté signifie rigueur, intention et décision implacables, détermination irréversible et absolue,