Rudolf Rocker citations célèbres

dernière mise à jour : 5 septembre 2024

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Rudolf Rocker
  • Je suis anarchiste non pas parce que je crois que l'anarchisme est le but final, mais parce qu'il n'y a pas de but final.

  • L'anarchisme n'est pas une solution patente à tous les problèmes humains, pas une Utopie d'un ordre social parfait, comme on l'a souvent appelé, car par principe il rejette tous les schémas et concepts absolus. Il ne croit en aucune vérité absolue, ni en des buts définitifs définis pour le développement humain, mais en une perfectibilité illimitée des arrangements sociaux et des conditions humaines qui sont toujours tendues après des formes d'expression supérieures, et auxquelles pour cette raison on ne peut assigner aucun terme défini ni fixer aucun but fixe.

  • Pour l'anarchiste, la liberté n'est pas un concept philosophique abstrait, mais la possibilité concrète vitale de chaque être humain de développer pleinement tous les pouvoirs, capacités et talents dont la nature les a dotés et de les transformer en compte social.

  • Le pouvoir agit toujours de manière destructive, car ses possesseurs s'efforcent toujours d'intégrer tous les phénomènes de la vie sociale dans un corset de leurs lois pour leur donner une forme définie. Son expression mentale est un dogme mort; sa manifestation physique de la vie, la force brute. Ce manque d'intelligence dans ses efforts laisse également son empreinte sur la personne de ses représentants, les rendant progressivement mentalement inférieurs et brutaux, même s'ils étaient à l'origine excellemment dotés. Rien n'émousse l'esprit et l'âme de l'homme comme le fait l'éternelle monotonie de la routine, et le pouvoir est essentiellement une routine.

  • Nous sommes de plus en plus sous la domination de la mécanique et avons sacrifié l'humanité vivante au rythme mort de la machine sans que la plupart d'entre nous soient même conscients de la monstruosité de la procédure. C'est pourquoi nous traitons fréquemment de telles questions avec indifférence et de sang-froid comme si nous traitions des choses mortes et non des destinées des hommes.

  • L'anarchisme est un courant intellectuel bien défini dans la vie de notre époque, dont les adhérents prônent l'abolition des monopoles économiques et de toutes les institutions coercitives politiques et sociales au sein de la société. A la place de l'ordre économique capitaliste actuel, les anarchistes auraient une libre association de toutes les forces productives basée sur le travail coopératif, qui aurait pour seul but de satisfaire les besoins nécessaires de chaque membre de la société, et n'aurait plus en vue l'intérêt particulier des minorités privilégiées au sein de l'union sociale.

  • Tant que des millions d'êtres humains dans chaque pays doivent vendre leur force de travail à une petite minorité de propriétaires, et sombrer dans la misère la plus misérable s'ils ne pouvaient trouver aucun acheteur, la soi-disant "égalité devant la loi" reste une pieuse fraude, puisque les lois sont faites par ceux qui se trouvent en possession de la richesse sociale. Mais de la même manière,il ne peut pas non plus être question d'un "droit sur sa propre personne", car ce droit prend fin lorsque l'on est obligé de se soumettre à la dictée économique d'un autre s'il ne veut pas mourir de faim.

  • La liberté est l'essence même de la vie, la force motrice de tout développement intellectuel et social, le créateur de toute nouvelle perspective pour l'avenir de l'humanité. La libération de l'homme de l'exploitation économique et de l'oppression intellectuelle et politique, qui trouve sa plus belle expression dans la philosophie mondiale de l'anarchisme, est la première condition préalable à l'évolution d'une culture sociale supérieure et d'une nouvelle humanité.

  • Toute notre évolution a atteint un stade où presque chaque homme est soit dirigeant, soit gouverné; parfois il est les deux. De ce fait, l'attitude de dépendance a été grandement renforcée, car un homme vraiment libre n'aime jouer le rôle ni du dirigeant ni du gouverné. Il est, par-dessus tout, soucieux de rendre ses valeurs intérieures et ses pouvoirs personnels efficaces de manière à lui permettre d'utiliser son propre jugement dans toutes les affaires et d'être indépendant dans l'action.

  • On force le respect des autres quand on sait défendre sa dignité d'être humain.

  • L'anarcho-syndicalisme moderne est une continuation directe de ces aspirations sociales qui ont pris forme au sein de la Première Internationale et qui ont été les mieux comprises et les plus fermement soutenues par l'aile libertaire de la grande alliance ouvrière.

  • Chaque culture, si son développement naturel n'est pas trop affecté par les restrictions politiques, connaît un renouvellement perpétuel de l'impulsion formatrice, et de là naît une diversité toujours croissante d'activités créatives. Chaque œuvre réussie suscite le désir d'une plus grande perfection et d'une inspiration plus profonde; chaque nouvelle forme devient le héraut de nouvelles possibilités de développement.

  • La volonté de puissance qui émane toujours d'individus ou de petites minorités dans la société est en fait une force motrice des plus importantes dans l'histoire. L'étendue de son influence a jusqu'à présent été considérée beaucoup trop peu, bien qu'elle ait souvent été le facteur déterminant dans la formation de l'ensemble de la vie économique et sociale.

  • L'anarchisme a le dos large, comme le papier il supporte tout,

  • La culture n'est pas créée par le commandement. Il se crée, surgissant spontanément des nécessités des hommes et de leur activité coopérative sociale. Aucun souverain ne pourrait jamais commander aux hommes de façonner les premiers outils, d'utiliser d'abord le feu, d'inventer le télescope et la machine à vapeur, ou de composer l'Iliade. Les valeurs culturelles ne naissent pas sous la direction des autorités supérieures. Ils ne peuvent être contraints par des diktats ni rappelés à la vie par la résolution des assemblées législatives.

  • Les gens ont oublié que l'industrie n'est pas une fin en soi, mais qu'elle ne devrait être qu'un moyen d'assurer à l'homme sa subsistance matérielle et de lui rendre accessibles les bienfaits d'une culture intellectuelle supérieure. Là où l'industrie est tout et l'homme n'est rien, commence le règne d'un impitoyable despotisme économique dont les rouages ne sont pas moins désastreux que ceux de tout despotisme politique.

  • Les droits politiques [ou individuels] n'existent pas parce qu'ils ont été légalement inscrits sur un morceau de papier, mais seulement lorsqu'ils sont devenus l'habitude incarnée d'un peuple, et lorsque toute tentative de les altérer se heurtera à la résistance violente de la population... On force le respect des autres quand on sait défendre sa dignité d'être humain... Les peuples doivent tous les droits et privilèges politiques dont nous jouissons aujourd'hui, dans une plus ou moins grande mesure, non à la bonne volonté de leurs gouvernements, mais à leurs propres forces

  • L'ascétisme est dans la plupart des cas soit le résultat d'une imagination sordide, soit d'une passion détournée de son cours naturel, et l'expérience a montré que lorsque la protection de la morale publique est confiée à ses fidèles, les conséquences sont généralement épouvantables.

  • Le pouvoir n'opère que de manière destructrice, toujours déterminé à forcer chaque manifestation de la vie dans la camisole de force de ses lois. Sa forme intellectuelle d'expression est un dogme mort, sa forme physique une force brute. Et cette inintelligence de ses objectifs marque également ses partisans et les rend stupides et brutaux, même lorsqu'ils étaient à l'origine dotés des meilleurs talents. Celui qui s'efforce constamment de tout forcer dans un ordre mécanique devient enfin lui-même une machine et perd tout sentiment humain.

  • Car la machine, de par la façon dont elle est construite, ne peut fonctionner que dans une direction donnée, peu importe qui actionne ses leviers.

  • Les peuples doivent tous les droits et privilèges politiques dont nous jouissons aujourd'hui dans une plus ou moins grande mesure, non à la bonne volonté de leurs gouvernements, mais à leurs propres forces. Il suffit d'étudier l'histoire des trois cents dernières années pour comprendre par quelles luttes incessantes chaque droit a dû être arraché pouce par pouce aux despotes.

  • Le pouvoir n'opère que de manière destructrice, toujours déterminé à forcer chaque manifestation de la vie dans la camisole de force de ses lois. Sa forme intellectuelle d'expression est un dogme mort, sa forme physique une force brute.

  • La nation qui ne peut être sauvée que par un seul homme et qui veut être sauvée de cette façon mérite d'être fouettée!