Errico Malatesta citations célèbres
dernière mise à jour : 5 septembre 2024
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La question peut sembler embarrassante, mais on peut y répondre en quelques mots. Pour que deux personnes vivent en paix, elles doivent toutes les deux vouloir la paix; si l'un insiste pour utiliser la force pour obliger l'autre à travailler pour lui et à le servir, alors l'autre, s'il souhaite conserver sa dignité d'homme et ne pas être réduit à un esclavage abject, sera obligé malgré son amour de la paix, de résister à la force avec des moyens adéquats.
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Nous, anarchistes, ne voulons pas émanciper le peuple; nous voulons que le peuple s'émancipe lui-même.
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L'anarchie est un mot qui vient du grec, et signifie, à proprement parler, "sans gouvernement" : l'état d'un peuple sans aucune autorité constituée. Avant qu'une telle organisation ne commence à être considérée comme possible et souhaitable par toute une classe de penseurs, de manière à être considérée comme le but d'un mouvement (qui est maintenant devenu l'un des facteurs les plus importants de la guerre sociale moderne), le mot "anarchie" était utilisé universellement dans le sens de désordre et de confusion, et il est encore adopté dans ce sens par les ignorants et par les adversaires intéressés à déformer la vérité.
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Et par esprit anarchiste, j'entends ce sentiment profondément humain, qui vise le bien de tous, la liberté et la justice pour tous, la solidarité et l'amour entre les peuples; qui n'est pas une caractéristique exclusive des anarchistes autoproclamés, mais inspire tous les gens qui ont un cœur généreux et un esprit ouvert...
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Nous suivons des idées et non des hommes, et nous nous rebellons contre cette habitude d'incarner un principe chez un homme.
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L'anarchisme est l'abolition de l'exploitation et de l'oppression de l'homme par l'homme, c'est-à-dire l'abolition de la propriété privée et du gouvernement; l'anarchisme est la destruction de la misère, des superstitions, de la haine. Par conséquent, chaque coup porté aux institutions de la propriété privée et au gouvernement, chaque exaltation de la conscience de l'homme, chaque perturbation des conditions actuelles, chaque mensonge démasqué, chaque partie de l'activité humaine soustraite au contrôle des autorités, chaque augmentation de l'esprit de solidarité et d'initiative, est un pas vers l'anarchisme.
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L'impossibilité n'a jamais rien empêché de se produire.
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Non pas si nous accomplissons l'anarchisme aujourd'hui, demain ou dans dix siècles, mais que nous marchions vers l'anarchisme aujourd'hui, demain et toujours.
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L'organisation, loin de créer de l'autorité, en est le seul remède et le seul moyen par lequel chacun de nous s'habituera à prendre une part active et consciente au travail collectif, et cessera d'être un instrument passif entre les mains des dirigeants.
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La haine ne produit pas l'amour, et par la haine on ne peut pas refaire le monde.
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Les anarchistes sont opposés à la violence, tout le monde le sait. La planche principale de l'anarchisme est l'élimination de la violence des relations humaines. C'est la vie basée sur la liberté de l'individu, sans l'intervention du gendarme. Pour cette raison, nous sommes les ennemis du capitalisme qui dépend de la protection du gendarme pour obliger les travailleurs à se laisser exploiter--ou même à rester oisifs et affamés lorsqu'il n'est pas dans l'intérêt des patrons de les exploiter. Nous sommes donc les ennemis de l'État qui est l'organisation coercitive violente de la société.
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Si vous dites que vous rejetez la violence lorsqu'elle dépasse les limites imposées par les besoins de défense, ils vous accusent de pacifisme, sans comprendre que la violence est toute l'essence de l'autoritarisme, tout comme la répudiation de la violence est toute l'essence de l'anarchisme.
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Tout en prêchant contre tout type de gouvernement et en exigeant une liberté totale, nous devons soutenir toutes les luttes pour une liberté partielle, car nous sommes convaincus que l'on apprend par la lutte,
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Pour que l'anarchie réussisse ou simplement avance vers son succès, elle doit être conçue non seulement comme un phare qui illumine et attire, mais comme quelque chose de possible et réalisable, non pas dans les siècles à venir, mais dans un temps relativement court et sans compter sur des miracles...
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L'intolérance à l'oppression, le désir d'être libre et de développer une personnalité jusqu'à ses limites, ne suffisent pas à faire de quelqu'un un anarchiste. Cette aspiration à une liberté illimitée, si elle n'est pas tempérée par un amour pour l'humanité et par le désir que tous jouissent d'une liberté égale, pourrait bien créer des rebelles qui deviendront bientôt des exploiteurs et des tyrans.
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La fonction fondamentale du gouvernement partout dans tous les temps, quel que soit le titre qu'il adopte et quelle que soit son origine et son organisation, est toujours celle d'opprimer et d'exploiter les masses, de défendre les oppresseurs et les exploiteurs: et ses instruments principaux, caractéristiques et indispensables sont l'agent de police et le percepteur, le soldat et le geôlier-auxquels il faut invariablement ajouter le marchand de mensonges, qu'il soit prêtre ou maître d'école, rémunéré ou protégé par le gouvernement pour asservir les esprits et leur faire accepter docilement le joug.
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Dans le milieu anarchiste, le communisme, l'individualisme, le collectivisme, le mutualisme et tous les programmes intermédiaires et éclectiques sont simplement les voies considérées comme les meilleures pour atteindre la liberté et la solidarité dans la vie économique; les voies censées correspondre le plus étroitement à la justice et à la liberté pour la répartition des moyens de production et des produits du travail entre les hommes. Bakounine était un anarchiste, et il était un collectiviste, un ennemi déclaré du communisme parce qu'il y voyait la négation de la liberté et, par conséquent, de la dignité humaine.
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Les anarchistes utilisent généralement le mot "État" pour désigner l'ensemble des institutions, politiques, législatives, judiciaires, militaires, financières, etc., par lesquels la gestion de leurs propres affaires, la direction de leur conduite personnelle, et le soin d'assurer leur propre sécurité sont enlevés au peuple et confiés à certains individus, et ceux-ci, soit par usurpation, soit par délégation, sont investis du droit de faire des lois sur et pour tous, et de contraindre le public à les respecter, en utilisant à cette fin la force collective de la communauté.