Jean Baudrillard citations célèbres

dernière mise à jour : 5 septembre 2024

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Jean Baudrillard
  • Nous vivons dans un monde où il y a de plus en plus d'informations et de moins en moins de sens.

  • La séduction est toujours plus singulière et sublime que le sexe et elle commande le prix le plus élevé.

  • Souriez et les autres souriront en retour. Souriez pour montrer à quel point vous êtes transparent, franc. Souriez si vous n'avez rien à dire. Surtout, ne cachez pas le fait que vous n'avez rien à dire ni votre indifférence totale aux autres. Laissez ce vide, cette indifférence profonde briller spontanément dans votre sourire.

  • Il n'y a pas d'aphrodisiaque comme l'innocence.

  • Il n'y a rien de drôle à Halloween. Ce festival sarcastique reflète plutôt une demande infernale de vengeance des enfants sur le monde des adultes.

  • Aimer quelqu'un, c'est l'isoler du monde, effacer toute trace de lui, le déposséder de son ombre, l'entraîner dans un avenir meurtrier. C'est tourner autour de l'autre comme une étoile morte et l'absorber dans une lumière noire.

  • Qu'est-ce qu'une société sans dimension héroïque?

  • Ce que vous devez faire, c'est entrer dans la fiction de l'Amérique, entrer en Amérique en tant que fiction. C'est, en effet, sur cette base fictive qu'il domine le monde.

  • Santa Barbara est un paradis; Disneyland est un paradis; les États-Unis sont un paradis. Le paradis n'est que le paradis. Triste, monotone et superficiel, c'est le paradis. Il n'y en a pas d'autre.

  • La grande personne est en avance sur son temps, l'intelligent en fait quelque chose, et le stupide s'y oppose.

  • Le secret de la théorie est que la vérité n'existe pas.

  • Partout on cherche à produire du sens, à faire signifier le monde, à le rendre visible. Nous ne sommes cependant pas en danger de manquer de sens; bien au contraire, nous sommes gorgés de sens et cela nous tue.

  • C'est toujours la même chose: une fois libéré, vous êtes obligé de demander qui vous êtes.

  • Si tout est parfait, la langue est inutile. C'est vrai pour les animaux. Si les animaux ne parlent pas, c'est parce que tout est parfait pour eux. Si un jour ils commencent à parler, ce sera parce que le monde a perdu une certaine forme de perfection.

  • Ne résistez jamais à une phrase que vous aimez, dans laquelle la langue prend son propre plaisir et dans laquelle, après en avoir abusé si longtemps, vous êtes stupéfait par son innocence.

  • L'art ne meurt pas parce qu'il n'y a plus d'art. Il meurt parce qu'il y en a trop.

  • Plus triste que le dénuement, plus triste qu'un mendiant est l'homme qui mange seul en public. Rien de plus ne contredit les lois de l'homme ou de la bête, car les animaux se font toujours l'honneur de partager ou de se disputer la nourriture.

  • Une des situations primordiales de la vie; le jeu de cache-cache. Oh, le délicieux frisson de se cacher pendant que les autres viennent vous chercher, la délicieuse terreur d'être découvert, mais quelle panique quand, après une longue recherche, les autres vous abandonnent! Tu ne dois pas trop bien te cacher. Tu ne dois pas être trop bon au jeu. Le joueur ne doit jamais être plus grand que le jeu lui-même.

  • Les horizons illuminés en pleine nuit, les systèmes de climatisation refroidissant les hôtels vides dans le désert et la lumière artificielle en milieu de journée ont tous quelque chose à la fois de dément et d'admirable. Le luxe insensé d'une civilisation riche, et pourtant d'une civilisation peut-être aussi effrayée de voir les lumières s'éteindre que l'était le chasseur dans sa nuit primitive.

  • Il suffit qu'un politicien croie en ce qu'il dit pour que les autres cessent de le croire.

  • Chaque femme est comme un fuseau horaire. Elle est un fragment nocturne de votre voyage. Elle vous rapproche inlassablement de la nuit suivante.

  • Comme les rêves, les statistiques sont une forme de réalisation des souhaits.

  • Freud pensait apporter la peste aux États-Unis, mais les États-Unis ont victorieusement résisté au gel psychanalytique par une véritable congélation profonde, par une réfrigération mentale et sexuelle. Ils ont contré la magie noire de l'Inconscient avec la magie blanche de "faire votre propre truc", la climatisation, la stérilisation, la frigidité mentale et les médias froids de l'information.

  • Le pathos culturel maladif auquel se livre toute la France, ce fétichisme du patrimoine culturel.

  • Les Américains n'ont peut-être pas d'identité, mais ils ont de merveilleuses dents.

  • La conduite est une forme spectaculaire d'amnésie. Tout est à découvrir, tout à effacer.

  • Vous êtes né moderne, vous ne le devenez pas.

  • La télévision ne connaît pas la nuit. C'est un jour perpétuel. La télévision incarne notre peur du noir, de la nuit, de l'envers des choses.

  • Prophétiser une catastrophe est incroyablement banal. Le mouvement le plus original est de supposer que cela s'est déjà produit.

  • Une sociosphère de contact, de contrôle, de persuasion et de dissuasion, d'expositions d'inhibitions à doses massives ou homéopathiques...: c'est de l'obscénité. Toutes les structures retournées et exposées, toutes les opérations rendues visibles. En Amérique, cela va du réseau ahurissant de câbles téléphoniques et électriques aériens à la multiplication concrète de toutes les fonctions corporelles à la maison, à la litanie d'ingrédients sur la plus petite boîte de conserve, à l'exposition du revenu ou du QI.

  • Il n'y a aucune raison humaine d'être ici, à part l'extase pure d'être entassés ensemble.